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Le maraîchage, une culture d’avenir ?

En Ille-et-Vilaine, en France, de nombreux territoires voient s’installer des maraîchers. Une forme d’agriculture qui répond aux attentes des consommateurs, mais pas uniquement. Alors, le maraîchage, culture d’avenir ou simple effet de mode ?

Qu’est-ce que le maraîchage ?

En maraichage, point de blé, de maïs ou de vaches. En effet, le maraîcher (ou la maraîchère) est un travailleur de la terre à part. Il ne produit que des choux, des tomates, des concombres et autres légumes. A cette production légumière peut s’ajouter celle de plantes aromatiques ou de petits fruits comme des fraises ou des myrtilles.

Comme en agriculture, il y a deux visions du maraîchage :

  • un maraîchage conventionnel avec une culture intensive des légumes. Les rotations sont importantes grâce à une forte mécanisation et à l’emploi de produits phytosanitaires. C’est le cas par exemple à la plaine de Montesson (78) qui est l’une des plus importantes zones de maraîchage aux portes de Paris. Le conventionnel très représenté permet une abondante production légumière, notamment des fameuses salades de Montesson ;
  • un maraîchage bio et local : c’est la grande tendance actuelle. Ce type d’installations souvent à taille humaine répond aux attentes des consommateurs. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à priviligégier une production maraîchère sur leur terroir qui soit respectueuse de l’environnement. C’est le cas par exemple avec Terre de Vy sur la commune de Vieux-Vy-sur-Couesnon (35) qui a rapidement su trouver sa clientèle.
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Qu’apporte le maraîchage bio et local apporte à son territoire ?

Le maraîchage est présenté comme une forme d’agriculture qui apporte ancrée dans son territoire et qui a beaucoup à lui apporter.

Une opportunité pour les jeunes qui veulent s’installer?

Il y a un demi-siècle, on comptait encore plusieurs dizaines de fermes dans chaque village breton. Ce chiffre s’est considérablement réduit et bien souvent on n’en dénombre plus qu’une poignée.

La faute aux impératifs financiers qui contraignent les agriculteurs et les éleveurs à avoir toujours plus de terres pour réussir à s’en sortir. De plus, l’agriculture prend de plus en plus une dimension industrielle. Cela se traduit par des machines de plus en plus grosses, mais aussi par des exploitations hors norme. Ce dimensionnement pose parfois des difficultés et des levées de boucliers, comme ce fut le cas avec la ferme des 1000 vaches.

Autre conséquence, et non des moindres, la difficulté croissante que rencontrent les jeunes à s’installer. Mais avec le maraîchage, une opportunité s’ouvre à celles et ceux qui veulent vivre du travail à la terre. Moins gourmande en terres agricoles, la production maraîchère peut se contenter d’une surface agricole moins grande. Certains se lancent même dans le micro-maraîchage (micro-ferme).

Cette difficulté moindre à s’installer en tant que maraîcher est une opportunité dont se saisissent nombre de candidats à un tel projet de vie. Ces installations contribuent également à freiner la désertification dans nos campagnes.

Un modèle agricole plus vertueux

En conventionnel ou en agriculture biologique, le maraîchage est souvent plus respectueux de l’environnement :

  • limitation de l’utilisation du foncier agricole, ce qui permet des projets de valorisation de friches, y compris en milieu urbain ou périurbain ;
  • un étalement moindre favorable à la préservation du bocage existant et donc à la biodiversité liée à ce même bocage (oiseaux, insectes, etc). Certains maraîchers plantent des haies pour créer un environnement plus favorable à leurs cultures, notamment vis-à-vis du réchauffement climatique ;
  • une production vendue localement : la vente à la ferme ou via des Amap des légumes produits localement va dans le sens d’une réduction du transport. Pour mémoire, le transport des marchandises par la route est responsable de 20% à 23% des émissions des gaz à effet de serre (GES).
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Tisser des liens de confiance entre producteurs locaux et consommateurs

Glyphosate, bio industriel, traçabilité, la confiance des consommateurs français vis-à-vis du secteur alimentaire n’est pas totale. Loin s’en faut. A l’inverse, acheter localement ou en circuit-court à un maraîcher contribue à tisser des liens de confiance très forts. On sait qui produit, comment et où. Et cela change beaucoup de choses.

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