Avant le conseil municipal en date du 13 janvier dernier, j’ai demandé à ce que les élus étudient la possibilité d’une extinction de l’éclairage public pour économiser plusieurs milliers d’euros et éviter une augmentation prochaine des impôts locaux des Sénonais.
Pour seule réponse, une fin de non-recevoir.
Anticiper pour payer moins
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ToggleEteindre l’éclairage public quand personne ou quasiment personne ne circule dans une ville est quelque chose qui apparait normal pour de nombreuses communes, tout simplement parce que cela permet de réduire fortement la facture énergétique qui, rappelons-le, est payée par les contribuables au travers de leurs impôts locaux.
Alors que toutes les communes avoisinantes ont coupé la lumière depuis longtemps (Saint Aubin, d’Aubigné, Feins, Andouillé-Neuville, Chevaigné, Betton, etc), celles de Sens de Bretagne brûlent toutes les nuits sans discontinuer.
J’ai donc formulé une demande pour que le conseil municipal envisage cette possibilité, tout d’abord par écrit puis durant la séance. Mr Colombel m’a opposé le fait que cela devait passer en commission avant de passer devant le conseil. Certes, je suis pas encore parfaitement rodé avec le fonctionnement municipal et me plie volontiers à cette remarque.
Durant la séance, le sujet arrive sur le tapis et je formule donc le voeu qu’une date soit fixée pour que la commission Travaux qui en charge de l’éclairage public se réunisse. Une demande tout à fait ordinaire, comme il en a été formulé bien d’autres depuis le début de mon mandat. En revanche, ce que je n’avais pas encore jamais vu, c’était une fin de non-recevoir aussi catégorique. La raison ? Trop de travail en ce moment, donc impossible de fixer une date.
Mathilde de Saqui de Sannes formule alors la demande de fixer une date relativement éloignée, en avril, en mai ou en juin. Là encore, Mr Colombel s’y oppose fermement, argumentant que cela avait été déjà traité avec l’ancien conseil, que l’éclairage public était toujours allumé à Saint Aubin d’Aubigné et que c’était mieux pour la sécurité des commerçants.
Une petite joute verbale à plusieurs voix comme on en voit de temps en temps dans le conseil démarre. Quelques instants plus tard, la conclusion tombe, ce sujet sera effectivement mis à l’ordre du jour de la prochaine commission travaux… mais aucune date n’est fixée pour la commission.
Des arguments en carton (recyclable !)
Si ce n’est pas une démocratie à double vitesse, c’est que je suis bien naïf.
L’argument de laisser l’éclairage allumé pour la sécurité des commerçants ne tient pas debout. Certes, il faut programmer des heures différentes le week-end, en particulier pour ne pas gêner les derniers clients quittant la Tourelle – chose très juste qui m’a été rétorquée et à laquelle je n’avais pas pensé – mais je ne vois pas en quoi des rayons lumineux peuvent dissuader des malfrats de commettre des dégradations ou un délit.
Avez-vous déjà essayé de taguer un mur dans la nuit noire ? Pas facile à mon avis.
J’ai donc vérifié auprès des mairies de Saint Aubin d’Aubigné (éclairage éteint depuis octobre 2013), Andouillé Neuville et Chevaigné. Dans ces trois communes, des élus et maires du mandat actuel ou du précédent, m’ont clairement indiqué que cela n’avait strictement rien changé.
Alors, pourquoi refuser ne serait-ce que d’étudier la possibilité d’éteindre la nuit entre 1h et 5h du matin ?
Pourquoi refuser une économie comprise entre 2000 et 3000 euros par an, estimation qui avait été faite (à la louche !) par Mr Colombel lui-même suite à une de mes questions lors d’une commission finances ? Le budget de toutes les mairies françaises, la nôtre n’y faisant pas exception, fond au point qu’il va être compliqué, voire impossible de joindre les deux bouts d’ici peu ? Qui va payer la note ?
Christophe Dumilieu